Au Mali, Youssouf Bathily, plus connu sous le pseudo de Ras Bath, a été relaxé mardi pour les faits de simulation d’infractions, mais reste en prison.
Le célèbre animateur de radio-télé était jugé pour avoir déclaré en mars que l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga n’était pas mort en détention, mais avait été assassiné. Des propos pour lesquels il a été inculpé et écroué le 13 mars dernier.
Une petite victoire au goût amer, car une autre procédure devant le juge d’instruction continue pour des faits « d’association de malfaiteurs », « atteinte au crédit de l’Etat, crime à caractère religieux et raciste » a fait savoir l’avocat du journaliste. Ces chefs d’accusation sont liés aux propos sur la mort de l’ex-Premier ministre malien. Aucune date n’a été fixée pour le second volet de son procès.
« Malheureusement, il y a deux dossiers contre lui. Le deuxième dossier se trouvant au cabinet, le premier cabinet en commune 4 toujours, qui n’a pas été exécuté, qui n’a même été commencé pour le moment. Le juge qui lui a un mandat de dépôt, le juge Maïga a été muté. On attend celui qui va le remplacer, et moi, je veux le voir, pour que nous aussi puisse toucher le dossier, voir si on peut aller au fond et aller chercher une liberté provisoire pour Rasta. a expliqué Mamadou N. Fofana, président de l’Association malienne d’Appui aux Justiciables.
Une foule de sympathisants, venue apporter son soutien à Ras Bath, s’était rassemblée devant le Tribunal de la commune 4 de Bamako.
Youssouf Bathily, est militant du Collectif pour la défense de la République. Son incarcération depuis le 13 mai dernier suscite indignation et polémique dans le pays. En attendant, le parquet a fait appel de la décision rendue ce mardi.
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