À Nice, Christian Estrosi propose la création d’un centre de rétention «temporaire»

À Nice, Christian Estrosi propose la création d’un centre de rétention «temporaire»

Alors que la France «manque de places» dans les centres de rétention administrative «pourtant essentielles pour expulser les étrangers en situation irrégulière», le maire de Nice Christian Estrosi propose la mise en place «urgente d’un centre de rétention administrative déporté et temporaire pour quelques mois le temps que la pression se relâche sur notre territoire», dans un courrier consulté par l’AFP et adressé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Ce nouveau centre de rétention compterait 50 places, selon la mairie et viendrait s’ajouter au CRA déjà existant à Nice, à la caserne Auvare et qui peut accueillir 40 personnes. Les services de la ville de Nice et la Métropole «prêts à contribuer à la logistique qui en découlerait», ont identifié «trois lieux pouvant répondre aux contraintes», ajoute Christian Estrosi dans ce courrier également signé par Anthony Borré, son premier adjoint.https://www.leparisien.fr/resizer/Qfgssz47zEdM94yRdCGu9x1VrKA=/932x582/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/CPW5H5TJ6NHLJBUGE7AJMXPR24.jpg

Pression migratoire

«Nous travaillons avec M. le préfet des Alpes-Maritimes (Bernard Gonzalez, NDLR) sur des solutions à long terme. Toutefois, la situation est trop urgente et nécessite une action forte, immédiate et concertée», estime encore le maire de Nice qui souligne que Nice et sa métropole sont «particulièrement impactées par cette pression migratoire du fait de leur positionnement géographique et de leur proximité avec la frontière italienne».

Au-delà de la question immobilière ou logistique se pose la question des moyens humains, selon une source proche du dossier. Il faut en effet 80 fonctionnaires pour prendre en charge 40 personnes retenues dans un CRA, selon cette source. Cette proposition du maire de Nice intervient alors que l’examen au Sénat du projet de loi sur l’immigration de Gérald Darmanin, critiqué à droite comme à gauche, a été repoussé.


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