FRANCE – Asile et migration en Europe : Faits et chiffres

FRANCE – Asile et migration en Europe : Faits et chiffres

L’arrivée de plus d’un million de demandeurs d’asile et de migrants en Europe en 2015 a révélé de graves lacunes dans le système d’asile européen. Pour répondre au phénomène migratoire, le Parlement souhaite adopter une politique d’asile européenne plus juste et plus efficace.

Dans cet article, apprenez-en davantage sur le phénomène migratoire en Europe, et sur les réponses apportées par l’Union européenne  et sur les conséquences budgétaires.

Quelle est la différence entre un demandeur d’asile et un réfugié ?
Un demandeur d’asile est une personne introduisant une demande formelle d’asile dans un autre pays parce qu’elle craint d’être persécutée dans son pays d’origine.

Un réfugié est une personne ayant une crainte fondée d’être persécutée en raison de sa race, de sa nationalité, de son opinion politique ou de son appartenance à un groupe social particulier. Le réfugié a vu sa demande d’asile acceptée dans son pays d’accueil. La directive sur les conditions que doivent remplir les ressortissants de pays tiers ou les apatrides pour pouvoir bénéficier d’une protection internationale définit des lignes directrices pour l’acceptation d’une demande.
Actuellement, les ressortissants de pays tiers doivent enregistrer une demande de protection dans le premier pays d’entrée de l’Union europénne. Le migrant devient un demandeur d’asile lorsque sa demande a été formellement déposée. Il peut ensuite obtenir le statut de réfugié, ou toute autre forme de protection internationale, une fois la demande acceptée par l’autorité nationale compétente.

Décisions en matière d’asile
En 2019, l’Union européenne a reçu 714 200 demandes de protection internationale (les demandes formulées en Norvège et Suisse sont incluses) – 13% de plus que les 634 700 demandes reçues en 2018. Lors des années précédentes, il y avait  728 470 demandes en 2017 et presque 1,3 million en 2016.

En 2019, les pays européens ont offert une protection à 295 800 personnes (le chiffre était de 333 400 personnes en 2018), soit presque 40% de moins qu’en 2017 (533 000 personnes). Près d’une de ces personnes sur trois venait de Syrie (27%). L’Afghanistan (14%) et le Vénézuéla (13%) font également partie du top 3. Le nombre de demandeurs originaires du Vénézuéla en 2019 était 40 fois supérieur au nombre enregistré en 2018. Sur les 78 600 citoyens syriens ayant reçu une protection internationale de l’Union européenne, presque 71% ont été reçus par l’Allemagne.

La situation en Méditerranée

L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes collecte des données autour des franchissements illégaux des frontières de l’Union européenne. En 2015 et 2016, plus de 2,3 millions de franchissements illégaux ont été détectés. En 2019, le nombre total de franchissements illégaux de frontière dans l’UE a chuté à 141 846, le niveau le plus bas depuis 2013. Cela représente une diminution de 5% par rapport au niveau de 2018.

En 2019, 735 835* personnes se sont vues refuser l’entrée aux frontières extérieures de l’Union européenne.
Pendant la première moitiée de 2019, 23 288 personnes ont risqué leur vie pour atteindre l’Europe par la mer. 248 d’entre elles se seraient noyées.
Plus de 120 000 personnes ont atteint l’Europe par la mer en 2019, par rapport à presque un million de personnes en 2015. La traversée de la mer Méditerranée reste très dangereuse. 1 319 personnes seraient décédées ou auraient disparu en 2019 contre 2 771 en 2018 et 3 139 en 2017.

Migrants en situation irrégulière dans l’Union européenne
En 2015, 2,2 millions de personnes ont été repérées en situation irrégulière dans l’Union européenne. En 2019, ce nombre est tombé à 650 000.
En général, une personne qui séjourne illégalement dans l’Union européenne n’est pas parvenue à s’enregistrer correctement ou a quitté l’État membre responsable du traitement de sa demande d’asile. Ces éléments ne constituent pas en soi des raisons suffisantes pour renvoyer une personne dans son pays d’origine.

Sondage : ce que pensent les Européens
L’immigration est une priorité de l’Union européenne depuis plusieurs années. Différentes mesures ont été prises afin de gérer la crise migratoire et d’améliorer l’actuel système d’asile.
Selon un sondage Eurobaromètre datant de mai 2018, 72 % des Européens souhaitent que l’Union européenne agisse davantage en matière d’immigration.
Malgré le fait qu’un sondage Eurobaromètre datant de juin 2019 montrait que l’immigration était le cinquième sujet le plus important lors des élections européennes, le dernier sondage Parlemètre 2019 a enregistré une baisse de l’importance de cette dimension aux yeux des citoyens. 34 % des Européens ont voté en étant influencés par les enjeux migratoires. Les principaux thèmes de préoccupation étaient l’économie, le changement climatique, les droits de l’homme et la démocratie, et l’avenir de l’Union européenne.
L’Union européenne a augmenté ses financements pour l’immigration, l’asile et les politiques d’intégration lors de l’afflux de demandeurs d’asile en 2015. 
Dans les négociations en cours sur le budget de l’UE post 2020, le Parlement européen demandera des financements supplémentaires pour aider les États membres à gérer le phénomène migratoire.
Les migrations dans le monde
Pour la première fois, le nombre de personnes dans le monde fuyant la persécution, les conflits et la violence a atteint 79,5 millions. Cela équivaut à ce que presque chaque homme, femme et enfant en Allemagne soit contraint de quitter son foyer. Les enfants représentent environ 40% de la population réfugiée mondiale.Les pays accueillant le plus grand nombre de réfugiés sont la Turquie, la Colombie, le Pakistan, l’Ouganda et l’Allemagne. Seulement 15% des réfugiés aux monde sont accueillis par des pays développés.

Consultez notre infographie pour découvrir les dernières données Eurostat sur les demandes d’asile dans l’UE ainsi que les chiffres du UNHCR sur le nombre de réfugiés dans les pays de l’Union.

Source Parlement Européen 

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