#Le chiffre de l’année

En mars 2020, un nouveau naufrage au large des côtes libyennes a fait dépasser le nombre de morts en mer Méditerranée à plus de 20.000 depuis 2014. S’arrêter sur ce chiffre, c’est prendre la mesure dramatique des conséquences des politiques migratoires sécuritaires européennes, et la nécessité de mieux protéger la vie, les droits et la dignité des personnes migrantes

Depuis 2014, l’OIM recense les personnes migrantes disparues au cours de leur périple migratoire. Les chiffres donnent le vertige, à tel point qu’on peine à trouver les mots pour en parler. Depuis mars, des centaines d’autres personnes ont perdu la vie, et on estime qu’en moyenne 6 personnes meurent chaque jour en Méditerranée.

L’Union Européenne et ses États membres mènent depuis plusieurs années, des politiques migratoires dont les conséquences sont dramatiques. Plus de 1000 km de murs ont déjà été érigés en Europe. Et plus de 21 milliards d’euros sont prévus pour renforcer les frontières extérieures de l’Union Européenne d’ici 2027.

Les morts en Méditerranée ou l’incendie du camp de Lesbos montrent l’impasse des politiques sécuritaires qui provoquent des situations désastreuses mais n’arrêtent pas celles et ceux qui ont décidé de vivre.

En soutenant des partenaires engagés aux frontières, comme SOS Méditerranée, qui secourt les migrants en mer, l’Anafé ou ABCDS au Maroc, nous luttons pour le renforcement des valeurs de solidarités aux frontières : la protection de la vie, de la dignité et des droits de migrants.