À Montpellier, Emmanuel Macron bousculé sur les relations Afrique-France

À Montpellier, Emmanuel Macron bousculé sur les relations Afrique-France

Le Président de la République Emmanuel Macron était à Montpellier, vendredi, pour rencontrer des jeunes africains lors d’un sommet Afrique-France. Ceux-ci venus de tout le continent ont interpellé le Président sur la colonisation ou encore le « paternalisme français ». Un échange vif que le Président a apprécié.

Emmanuel Macronn’a sans doute pas été déçu de son déplacement à Montpellier, dans l’Hérault, vendredi. Lors d’un sommet appelé Afrique-France, le chef de l’État a débattu « sans filtre » en compagnie de onze jeunes africains venus de tout le continent. Une rencontre qui intervient alors quele Président a confirmé la restitution de 26 œuvres d’art au Bénin. Pour ce sommetvoulu sans chefs d’État, les jeunes africains ont abordé des thèmes parfois tabous, comme la colonisation ou le « paternalisme français ».

« Oui, c’est historique ! », s’enthousiasme une jeune malienne

Le dialogue a été franc, à l’image de ce que voulait une jeune femme venue du Mali, qui se souvenait d’avoir dû applaudir le passage d’un Président français à Bamako, la capitale. « Petite fille au bord du goudron en train d’applaudir, je me suis retrouvée face au Président français pour lui dire ce qui ne va pas. Oui, c’est historique ! », dit-elle, enthousiaste.

La délégation Malienne au Nouveau Sommet Afrique-France de Montpellier.

Un exercice que le Président apprécie. À l’aise, il répond du tac au tac. Il faut assumer le passé, mais sans tomber dans la repentance. « Je ne voudrais pas non plus que vous vous mettiez à me reprocher tout ce que les autres ont pu faire ou font à côté, mais que j’ai décidé de ne plus faire », répond le chef de l’État, qui poursuit : « J’aurais le même sentiment d’injustice que vous. Il faut laver la marmite. Mais, on ne pourra pas oublier le passé et ses blessures. »

Un sommet pas sans annonces de la part d’Emmanuel Macron. Le Président a annoncé la création d’un fonds d’innovation pour la démocratie en Afrique, avec une « gouvernance indépendante ». Un fonds d’amorçage doté de 10 millions d’euros sera également créé pour aider des entreprises africaines innovantes du secteur du numérique, dans le cadre de l’initiative Digital Africa de soutien aux start-up africaines.

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